Place Antonin Poncet

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00119
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Ici s'élevait l'Hôpital de la Charité / dont la première pierre fut posée en 1617 / et qui servit de modèle à de nombreux hôpitaux. / Il fut édifié par l'Aumône Générale / fondée en 1533 grâce à la générosité publique / pour venir en aide aux Lyonnais dans la détresse. / Le clocher fut érigé en 1665. / La ville de Lyon a voulu conserver ce monument / en souvenir de l'hôpital démoli en 1934" (plaque mémorielle).
historique C'est par décision de Louis XIII, en date du 11 décembre 1614 que l'aumône générale est autorisée à acheter des terrains d'une contenance de 21 bicherées (environ 40 ares), situés près du Rhône, alors à usage de jardins et où se trouve actuellement l'Hôtel des Postes de Lyon et la place Antonin-Poncet. C'est d'après les plans du frère jésuite Etienne Martellange, qu'est construite à partir de 1617, l'Aumône générale de Lyon, plus tard appelé Hospice de la Charité. L'immense quadrilatère regroupe quatorze corps de bâtiment, onze cours intérieures et une chapelle. L'ensemble est terminé en 1624. En 1665, la chapelle est complétée par un clocher. Fondée à la Renaissance par des notables lyonnais, l'Aumône générale a pour but de distribuer la soupe aux indigents. Dés sa création, l'hôpital accueille mendiants, vieillards, malades, pestiférés et enfants abandonnés. Plus tard, une maternité est créée. Une des priorités est de soustraire à la misère les enfants sans foyer mais c'est seulement en 1626 que les enfants illégitimes sont acceptés à l'hôpital de la Charité. Au fil des ans le chiffre des abandons est toujours à peu près en rapport avec celui de la population lyonnaise. Pour les années 1784 à 1789 se sont annuellement 1700 enfants qui sont recueillis. En 1838, l'oeuvre subvient aux besoins de 12000 enfants dont 1100 placés en ville et les autres à la campagne. Pour les hospices c'est une charge énorme qui engloutit les quatre cinquièmes du budget de la Charité. Au début du XXe siècle, l'établissement devient vétuste et dans les années trente sa destruction et son remplacement par un tout nouvel hôpital (Grange Blanche) est décidé par le Conseil municipal que préside Edouard-Herriot. En 1934, est édifié en lieu et place un Hôtel des Postes dont la construction est confiée à Michel Roux-Spitz, récent Prix de Rome. Face aux polémiques, le clocher de la chapelle de la Charité est conservé, au détriment d'un campanile et de son horloge qui devait surmonter le nouveau bâtiment postal.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Histoire de l'Hôpital de la Charité de Lyon / Croze, Colly et Carle, 1934 [BM Lyon, 6900 K HIS].

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